Une vie de Maupassant
Incipit p27
Première page du roman, important car premier contact avec lecteur, donne tonalité ouvrage.
Plan :
Axe I : Mise en place de fiction, effets de réel
- Présente situation tout à fait vraisemblable de jeune fille sort couvent ; + de façon chronologique dans récit.
- Début in medias res : 1er mot = Jeanne, donne impression de familiarité, elle ®
centre du roman.
- Texte fonctionne sur ellipses (pas description lieu ni Jeanne) Þ
rapidité, lecteur qui pas présenté, pas le temps de se poser des questions, introduit tout suite dans univers Jeanne. Avec focalisation interne, on voit tout à travers yeux Jeanne (qui alterne avec omniscient quand même) voir plan texte avec élargissement champ vision en même temps que Jeanne.
- Mise en place rapide cadre spatio-temporel : " sortie la veille du couvent ", " année courante 1819 ", " 2mai ".
Axe II : Les espoirs de Jeanne
Durant tout passage on distingue déjà les attentes de Jeanne qui fait ça durant tout roman.
- Placée dans situation d’attente : §3 exprime son impatience. On la voit ici prête à vivre vraiment après longue retraite. Jeanne ®
pleine de vie, enjouée …
- Etablissement rapport avec nature : " interrogeait l’horizon " ; ce qui sera son refuge pendant toute sa vie.
- Symbole du calendrier qui représente tous ses espoirs sur l’avenir. D’ailleurs décrit avec grande précision.
Axe III : Annonce de la désillusion
Déjà à la 1ère page Maupassant prédit la vie malheureuse de Jeanne, avec ironie il montre comment toutes ses attentes vont être contrées.
- Plan : 1er § et 3ème phrases en 3 temps ®
ternaire avec rupture " mais " " et " qui prépare l’opposition espérances/réalité. Déjà là on a quelque chose qui l’empêche de réaliser ce qu’elle désire.
- Ironie dans rapprochement prosaïque avec temps pluvieux/ printemps.
- Maupassant montre jeune fille de bonne famille ®
1 exemple de jeunes filles 19ème siècle, toutes éduquées pareil. Il se moque.
- Entre les 2 § sur la pluie, avec description très imagée digne de peintre, personnification de l’orage qui apparaît comme colosse. Donc climat hostile Þ
portrait de vie Jeanne (défaite continuelle) qui = " sur la terre ", " maisons comme des éponges buvaient … suer les murs de la cave au grenier ". alors que l’orage = fatalité qui va l’accabler toute son existence. «
pluie très mauvais présage.
Ici Jeanne inscrite dans réalité météorologique qui l’empêche de faire ce qu’elle souhaite. Annonce de suite où tout le temps quelque chose l’arrêtera dans espérances. Déjà attend, et agit pas grande influence environnement (nature).
Conclusion
Auteur donne indices sur événements ultérieurs. On est dans roman pas spécialement grave à priori car situation initiale peut laisser envisager bonheur mais déjà obstacles… Jeanne se laisse détourner par ce qui se passe autour. Pour lecteur, intérêt entretenu car sait presque rien de Jeanne et sa famille, des lieux… Þ
Anticipe.
Chapitre 1 p39-40
de " et elle se mit à rêver " «
" pleins de passion "
Situation : Livre désillusions Jeanne. Arrivée depuis peu au château de ses parents, car sortie du couvent ; par nuit printemps elle rêve d’amour.
Plan :
- L1«
L24 rêves d’amour, ses attentes
- L25 «
L35 retour réalité, déception
- L36 «
L45 à nouveau rêves
Axe I : les caractéristiques du rêve d’amour
- amour charnel : " étreindre, baiser d’amour, exaltation, pleins de passion ", gradation dans érotisme du rêve (2ème §) " les mains dans les mains, serrés l’un contre l’autre, entendant battre leurs cœurs, sentant la chaleur de leur épaules, mêlant leur amour à la limpidité suave des nuits d’été, tellement unis qu’ils pénétreraient aisément jusqu’à leurs plus secrètes pensées " avec appel des sens : ouïe " entendant battre ", vue " calme château qui dominait la mer ", odorat " sentant ", goût " suave " et toucher " mains dans les mains " " serrés l’un contre l’autre " " elle le sentait là contre elle ". On voit Jeanne attachée que aspects extérieurs de amour avec toucher ®
impression rêve palpable.
- Amour fusionnel, passion dans exaltation excessive. Evocation de l’amour dans démesure : " toute son âme " " toute sa force " " tellement unis " " indéfiniment " " affection indestructible " " pleins de passion ". Comparaisons " comme pour étreindre son rêve " et " comme si l’haleine du printemps lui eût donné un baiser d’amour " ®
renforcent cet aspect.
- Idéalisation de homme : aucune description, seulement allusions avec " lui ", " Comment serait il ? Elle ne le savait pas et ne se le demandait même pas. Il serait lui " " il ". Cet homme (pas décrit physiquement) sait seulement qu’il est dans type masculin car Jeanne connaît rien à ça. En même temps rêve réciprocité de amour avec verbes pronominaux, pronoms englobant les deux êtres, verbes tels " mêlant, unis ".
- Après 1ère déception plus raisonnable. Vision plus matérielle avec enfants, logement mais revient vite à passion ®
irrationalisme rêve, avec opposition " affection indestructible "/ " sérénité " idées contradictoires.
Rêve de Jeanne sur amour excessif, purement hypothétique (conditionnel), comprend bien que impossible grâce intervention auteur.
Axe II : Présence de auteur
Maupassant là pour nous annoncer avenir, et faire sentir naïveté profonde de Jeanne.
- Organisation passage : succession § courts avec connecteurs logiques dans chronologie, s’accumulent Þ
devient lourd, attire lecteur (trop pour être vraisemblable). Plan avec rêves, réalité/déception, rêves ®
ses attentes contredisent sa vraie vie, ici 1ère déception (début longue série) ; laisse présager suite. Jeanne se fait suite clichés, mais rien construit tout passe par sensations, impulsions ®
dangereux (effet articulations chronologiques)
- Ironie : répétition début " lui ", " il " Þ
insiste dessus montre danger (car va pas se méfier prendre le premier venu car connaît rien). Lyrisme ironique " et cela continuerait indéfiniment … " avec rythme binaire donne faux équilibre. Utilisation clichés dans 2ème § (mains …). Procédé accumulation L26 " dans élan de son âme affolée, dans un transport de foi à l’impossible, aux hasards providentiels, aux pressentiments divins, aux romanesques combinaisons du sort " ®
grande insistance sur candeur Jeanne, esprit critique auteur. Maupassant se moque de héroïne.
- Inquiétude de Maupassant. Construction des verbes intransitifs : aller double construction (avec CC lieu) ici pas CC lieu, se promener pareil. " jusqu’à leur plus secrètes pensées " flou de l’image, manque de précision des " pensées " Þ
dangers, tous non-dits texte révèlent vides inquiétants.
Illusion dangereuse montrée par Maupassant " L’anxiété croissante " ®
expression singulière dans contexte, " âme affolée ", " cendre lumineuse qui tombait " ®
oxymore, cendre exprime dégradation et mort ; donc annonciateur suite. Plus " elle se sentit triste comme après déception " signe précurseur de suite.
Tout signes contribuent attirer attention lecteur qui inquiété. Ici Maupassant met paplication théorie énoncée dans préface Pierre et Jean, c'est à dire objectivité auteur impossible et pas de sens, il a regard critique.
Axe III : Portrait Jeanne
- Jeune fille romantique, rêveuse, idéaliste : voit travers évocation qu‘elle a de amour ; aussi sentimentale et sensuelle " vague frisson de sensualité lui courut ". Présentée en train rêver et pas agir, Jeanne stylisée dans pause romantique (comme esquisse). Plus sensibilité à fleur de peau car moindre événement l’émeut (vent …).
- Décalage entre ses attentes et réalité car son éducation (couvent) l’a laissée dans ignorance Þ
naïveté, candeur ; ça l’empêche voir réalité en face. Tout temps a réfléchi sur sujets dont elle connaît rien donc s’est crée attentes. Education de ses parents : qu’elle soit bonne, droite, tendre, heureuse (pas le cas). Romans eau rose, par couvent critiqués par auteur.
- Valeurs inculquées par famille : bonheur conjugal et familial (importance d’avoir enfants ®
optique Maupassant voit union homme/femme que pour procréer), statut femme soumise au mari, relation homme/femme basée sur chair (bonheur physique), désintéressement pour argent qui pose pas problèmes dans famille (parents généreux, dépensent beaucoup), pas grande importance de instruction.
Chapitre 3
de " on s’éloigna d’abord " «
" comme des échos dans leurs cœurs "
Tout chapitre 2 Jeanne lien fort avec nature (mer), semble faite pour bonheur. Vit tous à huis-clos, s’intéresse pas ce qui l’entoure. Mère/fille se ressemblent mais relation superficielle, mère connaît mal fille (pas vu depuis longtemps, pas questions), approfondit pas, pas avenir préparé, pas conversation sur mariage… Þ
insouciance dangereuse Jeanne qui pas préparée. Père pareil, s’entendent bien mais pas vrai conversation. Abbé Picot (un peu différent abbé Bournisien de Mme Bovary,) pas très fin, connaît pas Julien lui amène quand même. Þ
Anticléricalisme de Maupassant car abbé dimension spirituelle très réduite.
Début chapitre 3 présentation Julien avec grande ironie de auteur, dès début antipathique, pas homme idéal.
Situation depuis arrivé aux Peuples Jeanne mène vie agréable entre rêves d’amour et promenades avec parents. Mais existence limitée à famille, apprend rien de l’extérieur. Un jour abbé présente vicomte de Lamarre, parents le trouvent à leur goût (en tant que gendre). Ici relaté promenade en mer avec Jeanne, Julien, père et père Lastique.
Plan :
- L1 «
L13 description de mer et conditionnement Jeanne par nature
- L14 «
L34 rapprochement inévitable jeunes gens (situation des personnages)
- L35 «
L47 personnification nature représente amour naissant Jeanne et Julien (Noces ciel/mer de Camus).
Axe I : Nature personnage à part entière
- pittoresque des éléments évoquant nature : description courte mais pittoresque avec poésie, beaucoup images très précises ®
a idée très précise ,la voit presque. Description prend forme tableau (expressionniste) : d’abord grandes lignes " se baissant " " s’envelopper " " montait ", puis fondu " se mêlait "(impressionnisme), impression de perspective voit d’abord près puis plus en plus loin. Couleurs : 1er tableau océan, gazon, ombre, brun, blanc ; 2ème tableau tons chauds soleil, mer, brume, doré, flammes. Maupassant sélectionné détails à montrer, alerte sens vue surtout chez Jeanne.
- Personnification de nature : avec éléments sujets de verbes d’action " ciel se baissant ", " falaise faisait une grande ombre à son pied " ®
forme humaine ; " voiles brunes sortaient " ®
synecdoque ; dernière partie nature mime acte charnel.
- Nature s’est fait belle pour accompagner Jeanne dans illusion. C’est adjuvant car rapproche deux personnages par beauté paysage. Jeanne conditionnée, nature l’émeut et état d’esprit change ®
permet rapprochement personnages sans s’en rendre comte. Mer agit, fin anticipe même dans flou artistique ®
très dangereux pour Jeanne. Pour elle tout au niveau émotions visuelles, aucune analyse événements. Donc nature touchante, émouvante juste pour provoquer illusion chez Jeanne (comme personne vivante). " clarté sereine de cette matinée faisait s’éveiller comme écho dans leurs cœurs " ®
élément sujet verbe action influe directement sur personnages.
Axe II : Jeanne jouet illusion inévitable et nécessaire
- Jeanne conditionnée. Nature l’émeut : " étourdie ", " un peu troublés tous les deux ", " subtile et vague tendresse " ; Jeanne adore mer " trois seules choses étaient vraiment belles dans la création : lumière, espace et eau " rencontre dans ces conditions ®
tout réuni pour la faire rêver … Emotion vive " Comme c’est beau ", tellement que influe sur voix " murmure " avant " personne ne parlait " ®
émotions pas exprimées ni partagée que elle/nature.
- Sensations de Jeanne (visuelles et auditives). Voit tout ça + entend Þ
bonheur immédiat dangereux car croit julien pareil, se précipite dans ses bras. Pas de réflexion.
- Aspect instinctif rapprochement Jeanne/Julien. Maupassant sensible ça, comme bêtes (dans nouvelles) seul but procréer ®
fatalité dans union sans bonheur, pessimisme. Auteur montre que Jeanne pas libre car réfléchit, analyse pas. Fatalité choisit pour elle, déjà en marche : " force inconnue faisait se rencontrer leurs yeux… affinité les eût avertis ", " tendresse … si vite entre deux jeunes gens lorsque garçon pas laid et fille jolie ". Ici Jeanne proie à illusion fatale.
Axe III : Contrepoids Maupassant/perspective Jeanne
Maupassant teinte roman valeur didactique (qui vise à instruire) ®
accumulent signes alarmants pour lecteur fasse pas mêmes erreurs.
- Plan texte : décors, émotion Jeanne/personnages, rapprochement/Noces, émotion ®
progression texte dans poésie… +écho 1ère et 3ème partie qui encadrent passage prosaïque. Fin " comme c’est beau … " ®
platitude effrayante, deux croient se comprendre mais parlent pas.
- Expressions qui marquent rupture avec reste et alertent lecteur. 1ère partie : " grande ombre ", " des pentes … l’échancraient ", " figure d’un éléphant énorme enfonçant sa trompe dans les flots " ®
images assez incongrues qui contrastent avec évocation poétique de nature. Eléments prosaïques dans description père Lastique : " bouteille cachée ", " moignon de pipe ", " jet de salive brune " ®
rupture avec illusion poétique, pas de quoi s’émouvoir. Maupassant introduit série signes menaçants (termes prosaïques) dans texte, accumulation mauvais présage.
- Modélisateurs (ensemble procédés montrent avis énonciateur) préviennent. Utilisation présent gnomique (didactique, se présente sous forme sentences) : " qui naît si vite " ; expressions " comme si ", " il lui semblait ", " peut-être ", " " comme pour ", " comme un écho " Þ
tout ça montre auteur inquiet, sceptique sur bonheur deux jeunes gens.
Chapitre 6
p104-106 de " Alors elle s’aperçut " «
" voltigeaient et tombaient "
Situation : Jeanne et Julien sont mariés, reviennent juste du voyage de noces en Corse où Jeanne a pu découvrir facettes de personnalité Julien pas très plaisants (avarice) + sa désillusion lors nuit de noce (viol légal). Là elle continue chute vers déceptions et s’apercevant que mariage marque fin de sa " liberté ", maintenant tout réglé, plus de place pour rêves.
Chapitre 4 déterminant, moment où ça bascule : avant illusions / après plus que déceptions, affaissement rêves.
Plan :
- L1 «
L11 récapitulation, rétrospective
- L12 «
L23 " au mois de mai " constatation du futur
- L23 «
L40 tristesse de la nature
Axe I : les illusions perdues (Balzac)
- Plan en 3 parties avec focalisation interne : avant, présent + futur, souffrances de nature. Résumé de vie, maintenant voit bien que rien à attendre, prise de conscience (du chapitre 6), 1ère fois que Jeanne réfléchit sur événements (Maupassant aide bien c’est pourquoi aussi omniscient) mais trop tard. Certaine lucidité de Jeanne.
- Aspects négatifs récurants. Morosité du passage, longues phrases, expressions de l’ennui " plus rien à faire, plus jamais rien à faire ", " c’était fini d’attendre ", " plus rien à faire, aujourd’hui ni demain ni jamais ". Répétition rien à faire ®
Jeanne enfermé dans oisiveté cause rang social, constate que tout désormais réglé dans domaine prosaïque. D’ailleurs on voit ici son mutisme (refus, incapacité de s’exprimer, garde silence) : récit rapide, que pensées pas paroles ; début roman jeune fille gai, là comme si anesthésiée, pas de réaction. Seul moment bonheur = noces c’est parenthèse dans sa vie.
Dès ce chapitre Jeanne retourne plus en plus sur passé. En proie à désillusion mais pas nostalgie de paradis perdu (l’a jamais vu).
Axe II : Nature revisitée par tristesse Jeanne
Elle soufre nature souffre aussi, nature reflète (se projette dessus) donc son état d’âme. déjà vu que Jeanne fascinée par nature, ici aussi mais ce qu’elle voit l’étonne.
- Nouveau paysage teinté par tristesse Jeanne qui attribue à nature souffrances qui la traversent. Morne et mort liés : " continuelles " «
" tapis de feuilles mortes, maigreur grelottante …nus ", " sans cesse, tout le long du jour, pluie incessante " «
" dernières feuilles … tombaient ". Personnification de nature en relation avec héroïne. " Maigreur grelottante " et " branches grêles " ®
personnification arbres ; alliance mot abstrait (maigreur) à souffrance dans froid (réalité bien concrète), arbres désincarnés (privés de forme corporelle, chose concrète prend forme abstraite). Nature sujet de verbes d’actions " les avenues s’allongeaient ", " les branches tremblaient, agitaient ". Tout décrit comme si il s’agissaient de Jeanne, ressemblance avec arbre (dans maigreur …).
- Symbolique des lieux. Tout ça se passe aux Peuples, en Normandie ; pays cher à Jeanne devenu navrant. Normandie = vallée des larmes, pluie (comme chapitre 1), déluge peut pas échapper comme destin qui prend teinte très pessimiste.
- Maupassant utilise paysage avec antithèse. Beauté paysage printemps est plus, transfo pour automne. Surprise Jeanne qui décrit avec discours indirect libre ®
" mêmes ". Paysage est plus accordé avec ses rêves. Vigueur printanière avec allitérations " v ", " f ", gamme couleurs vives, chaudes (qui émouvaient tant Jeanne qui sensible à ça) existe plus. Interrogation rhétorique ®
incompréhension, impuissance de Jeanne devant cette métamorphose qui l’attriste encore plus. D’abord paysage dans plénitude épicurienne (rien après mort donc rechercher bonheur terrestre, épargner douleur, angoisse ; mais pas débauche car maîtrise soi, plaisirs de esprit) : " l’arbre, l’herbe, griserie de l’air ", mouvement des éléments avec forme insouciance. Paysage ardent couleurs vives opposé caractère morne et souffrant autre § qui décoloré (par amertume), bien que feuilles jaunes. Image " feuilles jaunes, sous d’or " opposée " papillons jaunes " ®
légèreté, rêve de jeunesse tandis que feuilles / sous se rapportent avarice Julien, soucis de vie adulte Þ
effet pessimisme. Dernière phrase montre aussi tristesse définitive " feuilles se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient " ®
regard monte avec feuilles qui essaient de s’envoler (ver sespoir), mais elles tombent comme regard qui se rapproche de terre = vers mort.
Axe III : Pessimisme fondamental Maupassant
Maupassant intervient dans texte, analyse événements à place Jeanne et anticipe sur avenir avec pessimisme habituel.
- immobilité, sensation d’ennui saisit dès chapitre 6. Accélération dans récit entre mariage et mai, précipitation elliptique événements. En même temps ennui apparaît dans tout reste roman Þ
court rapidement à désillusion. Donc voit Jeanne réduite oisiveté cause position sociale, Maupassant fait comprendre avec brutalité phrase nominale " Alors plus rien à faire aujourd’hui ni demain ni jamais ", constatation brusque, aucune autre possibilité, dimension absolu avec " rien " répété plusieurs fois.
- Analyse passé, présent, futur laisse aucun espoir. Personnage Jeanne toujours projetée dans futur et dans passé ; là moment de désillusion plus dans futur car plus possible, même reste un peu dans présent. " continuelle agitation " caractérise passé, " homme espéré, rencontré, aimé, épousé " ®
forme abstraction dans réflexion. Þ
Analyse passé présente avenir d’un pessimisme féroce. Privation des rêves car réflexions et convictions Maupassant permettent pas envisager avenir autrement. " elle sentait tout cela vaguement " ®
renvoie façon terrible incapacité Jeanne réfléchir et maintenant s’écarter situation dans laquelle est pour toute vie.
Auteur enferme Jeanne dans désespoir, sa soudaine lucidité mène à rien. Frustration s’ajoute fur et mesure avance dans roman après désenchantement. Maupassant point de vue désespéré pour lecteur, mieux pour changement mentalité que romantique ou 17ème (ou femme sur pied d’estal). 19ème veut montrer vie désespérante de certains pour faire réagir.
Chapitre 7 p133-134
de " elle se coucha de bonne heure " «
" de ne plus voir personne "
Situation : vie commune avec Julien très monotone, Rosalie enceinte mais sait pas de qui (Julien avec qui liaison probablement avant voyage noces) + découvre vrai visage mari. Jeanne très froid car Julien interdit feu, ce soir là Jeanne refuse lit à Julien. Ici voit découverte Jeanne de adultère.
Plan :
- L1 «
L23 état de Jeanne avec manifestation physiques et pensées
- L24 «
L46 sursaut, quête de Rosalie et découverte
- L47 «
L59 expression désespoir
Axe I : Effets du froid
Thème froid deux utilisations : déclenche crise et découverte
- Elément déclencheur souffrances extrêmes Jeanne. Bois suffit pas chauffer pièce ; effet accumulation " robes, jupes, vieux vêtements " elle plus en plus sensible froid, " Rien ne la pouvait réchauffer " ®
syntaxe négative, insiste sur force froid impossible à compenser. Froid provoque série verbes imparfait " amoncelaient, s’engourdissaient, couraient " puis à l’infinitif " se retourner, s’agiter, s’énerver " avec sonorités intérieures qui montrent fébrilité Jeanne.
- Croissance du malaise. Effet de gradation dans les accumulations , verbes passent imparfait au passé simple (s’accélère), respiration plus difficile " poitrine se serrait ", " gorge haletait … ", " exhaler dernier souffle ". " Effroyable angoisse … invincible froid " ®
plus intensité car antéposition de adjectif, anéantissement peu à peu de Jeanne.
- Déclenchement découverte (car besoin d’aide). Malaise atteint squelette jusqu’à agonie : " invincible froid l’envahissait jusqu’aux moelles " Þ
" abandonnée par vie, exhaler dernier soupir ". Maupassant insiste bien sur force du mal de Jeanne qui l’amène à mort " je meurs " Þ
décide chercher aide, quête Rosalie. Auteur met relief saisissement Jeanne qui la fait agir sans réfléchir.
Remarque attention spéciale Maupassant sur précision de description symptômes Jeanne pour bien évocateur. D’ailleurs personnification maison qui semble prendre part souffrances de j en éprouvant mêmes.
Axe II : Progression dramatique du passage (crescendo)
Croissance mal qui va des membres jusqu’au squelette montre déjà montéé de tension dramatique.
- Organisation texte et plan : série § courts et chronologiques qui s’enchaînent avec adverbes " bientôt, en même temps, et, de nouveau encore, tout à coup, puis, maintenant ". Plan en trois parties avec état Jeanne proche mort, sursaut dû peur (élan vers Rosalie), désespoir de nouvelle déception. ®
moment pathétique (rapport avec sentiments, ce qui émeut dans terreur, pitié …) et construction incohative (qui marque début). Dans passage y a progression dans intensité dramatique au niveau syntaxe.
- Précipitation Jeanne : dès sursaut tout s’accélère, verbes passé simple " sauta, sonna, attendit, sonna … " ®
répétition montre impatience et intervalle temps court. Série phrases ou morceaux juxtaposés Þ
rythme vif, tend catastrophe imminente. Ponctuation + incapacité Jeanne de s’exprimer montrent extinction progressive de conscience : " perdant l’esprit ". Absence Rosalie pèse, augmente tension (quelques secondes où angoisse s’aggrave). " cœur tumultueux " annonce mort imminente et seule donc dernier élan très vite Þ
" pénétra violemment ".
- Découverte de adultère : c’est chute, avant précipitation et là stupeur générale ; mais silence pas de mouvement, il se passe rien, bien que moment le plus dramatique : " elle aperçut à côté de son mari la tête de Rosalie … elle demeura une seconde immobile ", puis cri. Réaction de Julien " éperdu appela ", Rosalie rien. Fuite et là à nouveau gradation dans désespoir Jeanne avec phrase de syntaxe négative absolue " plus apprendre rien, plus voir personne ".
Axe III : intérêt du passage dans économie générale du roman
- présence plus effacée du narrateur : focalisation interne et interventions plus rares de Maupassant qui parvient quand même à prévenir de ce qui va se passer " par extraordinaire ", " baisa sa femme au front et s’en alla ", " effroyable angoisse saisit son âme ", " frappée d’épouvante ", " dormait sans doute sommeil que rien ne peut briser ", " comme si personne n’y avait couché ".
- moment crucial, pire de vie. Sur chemin de désillusion. Cet épisode de vie = exemple parmi tant d’autres de son désenchantement, continue dans lignée pas de raison que suite pas pareil. Lecteur s’attend à d’autres coups durs.
- pessimisme Maupassant sur réalité de adultère. Auteur s’est toujours intéressé relations hommes/femmes et surtout infortune conjugale ; il voit caractère pathétique, tragique et montre frustration, désarroi Jeanne dont expérience est exemple pour tout monde. Maupassant dit que ce qui lui arrive pourrait aussi arriver n’importe quelle jeune fille éduquée pareil et même rang social. Ici net que Jeanne et Julien pas heureux, relation que basée sur conventions, agissent minimum selon règles devant autres. Situation pas rare à époque, tout monde indifférent, c’est caractéristique homme (regret Maupassant dans ce cas obliger mariage) Þ
pessimisme sur bonheur dans mariage. Revient à assimilation union deux être avec accouplement animaux, seul but assurer survie espèce. Aspect instinctif de union.
Chapitre 9 p166-168
" le soir venait avec de longs frissons " «
" Gilberte j’en ai huit ! "
Situation : Jeanne remise de son accouchement ; le couple fait visite politesse aux de Fourville qu’ils voient souvent depuis certain temps. Jeanne remarqué Julien redevenu élégant mais pas compris liaison avec comtesse.
Plan :
- L1 «
L11 opposition extérieur / intérieur ®
bien-être
- L12 «
L27 attitude des personnages ; passent bonne soirée
- L28 «
L53 pêche flambeau
Axe I : Des lieux enchanteurs
Scène toutes caractéristiques bonne soirée entre amis, avec aspects conte de fées
- Décor seigneurial : depuis début chapitre, découvre résidence merveilleuse " vaste demeure, portail Louis XIII, antique pont-levis, cour d’honneur, tourelles " ®
grande résidence, " élégant manoir ". Autour vaste domaine avec bois et étang ®
présence gibier pour chasse et pêche ; plus couples reviennent promenade barque dans forêt roseaux. Après entre dans salon où impression bien-être, chaleur, grandeur " feu gigantesque, sensation chaleur et plaisir rendait joyeux " Tout pour émerveiller personnages surtout Jeanne dans environnement féerique.
- Des personnages qui semblent respirer bonheur : Attitude comtesse qui souriante et apparaît dans " robe comme châtelaine d’autrefois. Elle semblait bien la belle dame du lac née pour ce manoir de conte (p165) " ®
comme si irréel, dans un autre monde. Le comte " brave homme satisfait … bon géant " et attitude tendre avec femme montre gens heureux, savent saisir petits bonheurs de vie. Plus rapport avec chiens caresse tout temps " oreilles soyeuses, remuaient la queue, frémissaient de contentement " Þ
participe à atmosphère agréable. Julien retrouvé attitude agréable, familière, élégant ; et Jeanne porte regard mélioratif dans passage, sourit, a presque oublié inquiétude pour Paul.
- Soirée entre amis très sympathique, charmante, plaisante : couples contents se retrouver, savourent moments, début juste visite rapide puis dîner, puis soir pêche flambeau car comte veut ajouter distraction. Prend 8 poissons Þ
impression abondance, profusion, manquent rien, aisance ; pluspour repas " vin de Madère et des biscuits ". Plus nature activités que pour plaisir. Retour Lamarre offrent couvertures.
Tout ça comme si dans autre monde merveilleux où tout va bien, impression ailleurs, irréel ; c’est magique, féerique.
Axe II : Dédoublement de scène
Derrière façade certains éléments qui mauvais présages, Jeanne comprend pas mais annoncent nouveaux drames.
- nature hostile, sauvage : décor bizarre dès début contraste intérieur / extérieur Maupassant montre tout suite autre version de scène (différente vision Jeanne) " longs frissons gelés, souffles du nord, joncs, ciel rouge criblé de petits nuages écarlates et bizarres ". Détails peu rassurants surtout que vu toujours dans roman lien nature / événements Þ
signaux d’alarme.
- présence insistante animaux : comte préoccupe beaucoup chiens " caresse, donne manger … ". Maupassant s’attarde que sur repas chiens. Donc importants pour comte, avant c’était bon géant là ogre ; comme si va bientôt être pris folie et va s’enrager, s’animaliser. D’ailleurs tout domaine, possible chasser, pêcher … donc toujours image chasseur enragé ®
surtout dans lieu retiré. Maupassant indique, nature assez sauvage comte, se doute un rien peut l’emporter, réveiller en lui bête sauvage Þ
dangereux. (scène naturaliste comme meurtre selon intérêts auteur).
- double-jeu julien / Gilberte : Deux personnages ont liaison cachent ici. Maupassant fait dire Jeanne " comme on se trompe chaque jour sur tout le monde " ; en fait 1fois plus est trompée. Attitude Julien devrait lui mettre puce à l’oreille, mais aucun doute ne l’effleure devant réaction : Julien jaloux du comte qui embrasse comtesse " Julien, horriblement pâle, et l’œil fixé sur comte … ton courroucé (irrité) ". Aussi Jeanne grande confiance en Gilberte qui la trahie ®
Jeanne se trompe doublement car sait pas analyser événements. Mais comte pareil, spontanéité avec sa femme Þ
l’aime beaucoup, a attentions pour elle, générosité … Trompé par deux amants.
D’abord impression 2 couples s’entendent parfaitement ; mais que en surface, puisque deux trompent les autres. Maupassant insiste sur fait que Jeanne se méprend encore et doublement. Voit aussi autre personnalité comte commence apparaître ; dimension inquiétante.
Axe III : La dimension fantastique durant pêche au flambeau
Comme vu scène apparemment très agréable comporte éléments alertent lecteur. En plus scène s’anime durant pêche flambeau ; tout prend dimensions extravagantes dans même optique ®
inquiéter.
- jeux de lumière et animation de nature : seul éclairage torche et " nuit claire et piquante ". Donc balancement de torche crée animation " traînées de feu, étranges et mouvantes, lueurs dansantes " opposées à " rideau de sapins ". Ensuite distingue pas tout Þ
entretient mystère et malaise. Flou permet auteur présenter façon étrange homme : " ombre sur lisière éclairée du bois ". Lumière se déplace avec torche donc voit quelques détails qui inquiètent car tout apparaît démesuré. Le paysage, la nature s’éveille : Eléments aussi sont personnifiés comme lueurs. Tout prend proportions énormes même la nature " grand rideau de sapins " paraît immense et devient plus effrayant que réconfortant. Pareil " invisible horizon " ®
malgré clarté de nuit, visibilité très réduite, donc mystère inquiète ; comme si nature se réveillait et devient menaçante.
- le personnage du comte : pas nommé, reste toujours dans anonymat, qualifié par " ombre colossale, fantastique, une ombre d’homme, être démesuré, le prodigieux fantôme ". Personnage animalisé, apparaît comme monstre : grandeur, texte insiste sur immensité taille " colossale, fantastique, tête dépassait des arbres, les pieds plongeaient dans l’étang, bras immenses, prodigieux " constate démesure à son sujet. Plus sujets de verbes mouvement = membres : " tête dépassait, se perdait ; pieds plongeaient ; les bras se dressèrent, retombèrent " ®
montre s’agit pas homme mais bête qui agit selon instincts, plus de réflexion, son corps agit. Auteur fait quelques allusions qui sollicitent imagination lecteur, pour entretenir dimension fantastique et inquiéter : " prodigieux fantôme, mouvements bizarres (laisse mystère), entendit bruit d’eau fouettée " ®
jette épervier, mais pas expliqué. Image comte autre dimension, auteur le duplique pour le rendre plus dangereux, terrifiant.
- Effet produit sur spectateurs : scène vue par Jeanne, Julien, comtesse. 3 saisis par spectacle plus du tout amusant, Maupassant encore incite lecteur analyser et anticiper, alarme pour personnages qui devraient faire pareil et comprendre danger. Ici pas seulement Jeanne concernée aussi deux amants, aucun des trois comprend. Peut assimiler scène à Dom Juan devant statue du Commandeur qui l’avertit, signe châtiment prochain. Mais incompréhensible pour Julien.
Soirée laisse impression étrange. Scène chargée mauvais présages pour alerter, bien que personnages comprennent pas signes car derrière façade très agréable, tout va bien, tout apparaît faux, éphémère et encore une fois dangereux pour futur ; apparence trompeuse. Mais ici pas que Jeanne, aussi deux amants concernés par ces signes. Annonce du meurtre et comte apparaît déjà un peu sous jour loin de bonhomie habituelle comme c’est la cas pour meurtre, prend dimension chasseur enragé. Donc passage comme beaucoup d’autres permet anticiper.
Chapitre 14 p270-271
" Un peu de force lui revint " «
" une grande agitation la saisit "
Situation : Jeanne veuve, Rosalie revenue et l’aide pour tout, ont dû déménager cause demandes d’argent Paul qui ruiné sa mère. Là Jeanne allé Paris le chercher mais pas trouvé ; une peine de plus. Depuis certain temps ose rien entreprendre car tout ses espoirs écroulés ®
mutisme, ennui… Passage moment particulier, redécouvre vieux calendriers conservés au début printemps qui d’habitude la dynamise. Là elle recherche TEMPS PERDU.
Plan :
- L1 «
L21 découverte, remémoration
- L22 «
L38 réussite effort de mémoire
- L39 «
L55 difficultés se souvenir
Autre plan possible :
- évocation volontaire passé
- Acharnement maladif pour retrouver passé (avec méthode aléatoire)
- Réussite incomplète qui l’enferme dans nostalgie au lieu de la libérer
Axe I : Evocation volontaire passé
Ici comprend vite que Jeanne démarche volontaire retour sur passé, comme souvent dans roman. Quête passé.
- choix grenier : pas hasard sait que là objets entassés, font partie passé. " Elle était montée au grenier, un matin, pour chercher quelque objet, elle ouvrit par hasard … " veut délibérément trouver quelque chose passé. Vu p34 devant chaises Þ
souvenir enfance ; mort de mère lit reliques Þ
ressassement passé ; p247 déménagement Þ
tentative souvenir plusieurs moments vie. Expression " saisie d’une étrange et confuse émotion devant ce tas de cartons carrés " ®
opposition émotion / termes prosaïques. Montre désaccord auteur devant réaction Jeanne, pour lui pas justifié, met valeur même besoin retour passé inquiétant.
- Retour année 1819 : 1er calendrier élément déclencheur = sortie couvent liberté, pleine de vie mais pluie ; début malheurs. " Elle le contempla longtemps … jours biffés par elle. Et elle pleura … " Echo chapitre 1 sortie couvent. Confrontation permet mesurer décalage espoirs Jeanne à époque / vie depuis ; opposition difficile Þ
larmes et mutisme car témoignage passé dure cause " vie misérable étalée ".
- Tentative dramatique reconstruction scrupuleuse passé : " une idée la saisit qui fut bientôt une obsession terrible, incessante, acharnée … " ®
rythme ternaire, donne intensité dramatique action. Pareil " à force d’attention obstinée, d’efforts de mémoire, de volonté concentrée … " voit bien force déployée pour réussir, prend tonalité tragique. Tout passage style ternaire pour insister sur aspect dramatique tentative, plus impression répétition " reconstituant, groupant, rattachant ". Maupassant voulu surtout montrer acharnement Jeanne qui obsessionnel pour reconstruire passé, encore inquiétant, car l’aide pas à vivre avenir. Plus devient maladif Þ
obstination mise relief dans passage pour alerter lecteur : idée répétition, opiniâtreté. Durée " passait des heures, demeurait parfois temps infini, restait jusqu’à la nuit ".
Maupassant s’attache plus façon Jeanne s’y prend pour retrouver passé que souvenir lui même et sentiment qu’il lui procure ; pour montrer côté maladif obsessionnel =psychose obsessionnelle.
Axe II : Echec de la mémoire
Maupassant montre aussi que Jeanne se souvient pas tout, entreprise (témoin son désespoir) réussit donc pas complètement.
- Récapitulatif incomplet : Maupassant narrateur omniscient, cherche pénétrer conscience Jeanne. " Elle réussit rétablir ses deux premières années aux Peuples. … Mais les années suivantes lui semblaient se perdre dans un brouillard, se mêler, enjamber l’une sur l’autre … " ®
rythme ternaire. ; défaut mémoire, plus voit toutes années se ressemblent Þ
ennui et Jeanne garde en mémoire que joie (donc peu). Voit après deux premières années, Jeanne plus rien particulier dans vie , longues périodes où rien Þ
pas souvenir précis. Amnésie, Vides volontaires ?
- Méthode employée pour ressasser passé : Jeanne utilise calendriers qui plus objets pour anticiper alors qu’elle sert pour retours en arrière ®
emploi étrange. Organisation texte (segmenté) succession petits paragraphes qui matérialisent suite calendriers accrochés. De plus Jeanne pas méthodique " Elle piqua contre les murs l’un après l’autre … Elle allait de l’un à l’autre … Brusquement elle arrêtait sa chaise … " ®
pas logique va au hasard (comme tentative désespérée) ; d’ailleurs parfois " sans parvenir même à se rappeler si c’était dans ce carton là … " donc réussite très superficielle, partielle avec insistance de adverbe.
- Quête désespérée qui l’enferme toujours plus dans misère, nostalgie : tendance Jeanne retourner dans passé l’empêche se ressaisir. Image frappante " l’esprit tendu sur l’Autrefois " presque allégorie de autrefois montre importance que ça a pour Jeanne, mais auteur désapprouve. Pareil Maupassant utilise vocabulaire très péjoratif pour nommer calendriers " tas de cartons carrés, cartons jaunis, carton-là, tableaux des jours finis " ®
pour bien montrer que pas d’intérêt. Encore une fois Jeanne se trompe, victime illusion. Jeanne fait quête dérisoire qui donne rien ou presque ; et qui l’empêche aller de l’avant pour essayer s’épanouir. Donc scène close, Jeanne enfermée dans salle qui représente image passé avec calendriers ®
enfermée doublement. Comparaison " comme des gravures d’un chemin de la croix " correspond calvaire JC ses 14 stations ; ici chapitre 14 (ultime station qui incessante répétition) donc Jeanne après son chemin de Croix tente de reconstruire misérable parcours Þ
nostalgie inutile, aggrave son cas : PATHETIQUE.
Maupassant finit roman avec toujours même pessimisme, si ce n’est pire, Jeanne après vie misérable, se retrouve encore enfermée dedans car retourne sur passé (image Schopenhauer Homme comme cheval sur manège tourne sans cesse).
Jeanne fin roman, perdue toutes illusions, ici veut quand même revenir sur passé affreux (initiative), mais même ça arrive pas. Toutes dernières tentatives échouent une fois de plus et Jeanne se retrouve enfermée dans passé. Maupassant empêche Jeanne accéder passé elle qui recherche un peu bonheur et réconfort dans rares moments heureux. Clôt roman sur note pathétique ; mais apparaît quand même lueur espoir car après petite échappée : mémoire involontaire sensitive retrouve souvenirs même si que bribes grâce à nature qui lui rappelle " comme l’écho de ses émotions de jeune fille ". Elle regrette. Maupassant fait poésie avec sa vie maintenant que tout fini.